17 juillet 2021
Du quai d’Ivry à la Porte Dorée
Quai d’Ivry- Porte Dorée, balade estivale. J’aime ces paysages encore industriels des bords de Seine. Je rate pour la photo une péniche lestée de gravas, la regarde filer vers le pont National. Le fleuve utile, exploité, roule ses chairs vertes qui s’ouvrent au dragage. Roulis au fond, de graviers qu’on égoutte sur la grève. Même si autour des centrales à béton les cheminées d’usine ne sont plus que reliques, elles en jettent encore bien plus que des clochers d’églises. Ça construit partout où ça peut, les tours nouvelles sont obliques et les sans abri s’aménagent sous les ponts. Rares pièces de terre à nue, ça pousse en attendant les pelleteuses. Le périph et ses entrelacs : habiter auprès, travailler au-delà, aimer au bord, ce cordon de toujours. Ce qu’ils ont tous à rouler là ? Moi piétonne, eux pressés. Je passe de l’autre bord, celui des voies ferrées. Trains à l’arrêt mais nerveux, telles des bêtes prêtes à fuir. Au sortir de la brousse, le ciel se dégage par-dessus la civilisation du tram et de la pierre de taille. Fauteuils Louis XVI à saisir. Voici mon bus, ciao !





















