Chacune cherche ses mots pour dire son impuissance. Contre ces fous de guerre prêts à décimer toute une population qu’ils se sont érigés uniment en ennemie, entraînant dans la mort des milliers de civils, d’enfants, sans que leur main ne tremble, sacrifiant aussi soldats, soldates, otages. Qu’il ne reste qu’un champ de ruines sur un champ de cadavres. L’histoire retiendra leurs noms en grands criminels de guerre, en bouchers d’ici ou d’ailleurs, peu leur importe ils sont aujourd’hui délicieusement traversés par les frissons de l’hubris. Les organismes internationaux fondés pour préserver la paix ne sont qu’une mauvaise blague au nez des crédules. C’est la guerre qui gouverne le monde, tant d’armes imaginées, construites, achetées, ça serait dommage de ne pas s’en servir… Quant à ce pays qui paraît-il est “le mien”, c’est un petit pays que je vois rétrécir de jour en jour, il n’en restera bientôt rien tant l’esprit de médiocrité, d’étroitesse, de mépris, de lâcheté habite les hommes de pouvoir qu’une démocratie dévoyée à fait élire. Ici un maire censure une exposition de cinq jours parce qu’elle montre des photographies de familles Rroms sans abri, là une fresque est recouverte mystérieusement d’une couche de peinture blanche probablement parce que la peintre a écrit justice pour Nahel dans un coin, là encore une autrice palestinienne est interdite de venir recevoir un prix littéraire, on peut multiplier les exemples. Ça n’a rien à voir avec les guerres? Mais c’est le même processus d’écrasement, en intensité basse. “Notre” président s’est trouvé une guerre à son envergure, c’est-à-dire nulle : il va faire interdire l’écriture inclusive. C’est perdu d’avance, mais ça fait monter sa côte d’amour chez les électeurices réactionnaires. Il a besoin d’amour. Et tournez manèges…