Deux ans avant les présidentielles, grandes manoeuvres dans les états majors politiques. Pour la droite et l’extrême droite, l’objectif est de soutirer un maximum de bulletins de vote à des hommes et à des femmes dont le winner élu s’attachera à ruiner les conditions d’existence une fois au pouvoir, dans l’intérêt de la frange haute de la bourgeoisie. Pas facile sur le papier, mais dans les faits ça marche à tous les coups. En 2027, les honnêtes gens, formatés au consensus fascisme dur/fascisme mou, devront choisir leur président parmi une ribambelle de compétents ayant chacun soutenu vaillamment les génocidaires israéliens. Cet élément supplémentaire ne gênera personne, pas plus que ne gênent personne les milliers de mort·es sur le chemin d’exil depuis des années, ni aucun autre massacre évitable par l’action de ceux-là même qui ont les moyens d’arrêter le carnage parce qu’est tombé entre leurs mains ce sacro-saint pouvoir qui ne semble s’user que quand on s’en sert pour la justice, l’égalité et le bien de toustes. Sur le papier toujours, il y aurait un boulevard pour une gauche portant un discours clair et agissant en conséquence. Mais être de gauche n’est-ce pas ce perpétuel “devenir minoritaire” que décrivait Deleuze et dont on sent dans ce moment historique, et pas seulement à cause de la répression d’état sur les militant·es pour la Palestine ou pour le climat, ce qu’il impose de renoncement à l’étalon majoritaire?
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