Pour résumer, ce sont les survivant·es à la violence de ces écoles privées de l’entre-soi qui survivent aussi à la violence des classes préparatoires d’élite, qui survivent aux grandes écoles, qui occupent à la fin les postes dits de responsabilité dans le public comme dans le privé. Toute cette éducation violente et à la violence (ré)compensée par les douceurs de l’opulence bourgeoise, ça donne quoi? Des psychologies policées et brutales, un narcissisme dominateur, une incapacité à l’empathie, une résistance de béton au sentiment de culpabilité. On comprend pourquoi le premier ministre tient dur comme fer à la “tape éducative”, à la correction de bon père de famille, à la branlée qui remet l’enfant sur le droit chemin. Que celui qui n’a jamais claqué un enfant me jette la première pierre, lance-t-il pour sa défense, sûr de son fait. C’est sur la première gifle reçue que repose le système pathologique du pouvoir, exercé à l’intérieur des familles et à l’extérieur par des malades et qui produit des malades. De la psychologie de comptoir? Peut-être, mais c’est surtout politique. Lutter contre l’adultisme dans toutes ses formes, c’est lutter contre toutes les autorités, contre tous les pouvoirs.

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