Hier, suis allée écouter Mathieu Rigouste invité par l’UCL Montreuil à parler de son nouveau livre La guerre globale contre les peuples (La Fabrique). Toutes les chaises remplies malgré le foot. On a cette chance, ici, de n’avoir qu’à descendre trois rues pour entendre un discours et des réflexions autres que les vociférations néolibérales vomies en flot continu par les médias de masse. Rigouste remet la guerre à sa place, c’est-à-dire au coeur même du capitalisme. Le capitalisme c’est la guerre, même quand le bras “social” des appareils répressifs caressent dans le sens du poil par stratégie paternaliste d’acheter l’obéissance des classes populaires en échange d’un certain confort. Guerre intérieure contre les classes populaires, les précarisé·es, les racisé·es, les étrangers, les étrangères. Guerres impérialistes, coloniales. Nous regrettions que l’antimilitariste ait disparu dans ce pays avec le service militaire, eh bien le revoilà. Tant mieux, on pourrait dire, si les mobilisations contre la guerre, l’armée et les industries de l’armement n’avaient pas eu besoin, pour ressurgir, que les massacres s’intensifient et, surtout, se rapprochent. Dans la salle, certain·es déplorent une apathie du mouvement collectif, contre le génocide des Palestinien·nes notamment. Rigouste a rappelé que ce mouvement existe, qu’on peut regretter qu’il ne soit pas plus ample, mais qu’il est bien là. On voit comment la propagande progénocidaire parvient à invisibiliser les mouvements de résistance aux yeux mêmes de celleux qui les réclament et les cherchent.

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