Dimanche, à la télé, Manon Aubry s’en sort plus qu’honorablement face à deux requines surentraînées du journalisme de propagande macroniste. Notamment, à la question qui tombe comme un cheveux sur la soupe mais parce qu’elle doit toucher une prime ou un avancement ou je ne sais quoi à chaque fois qu’elle la pose, à la question posée par l’une de ces duègnes indéboulonnables de la télé: comment l’électeur pourrait-il faire la différence entre LFI et le RN? Manon Aubry lui a fermement répondu, et c’était bien dit. Jeudi, le service communication du parti (ou mouvement gazeux?) nous sort un visuel calqué sur une affiche antisémite de 1940. J’ai pensé non seulement aux Juifs et Juives encore une fois insulté·es, mais aussi à Manon Aubry. Comment fait-elle pour tenir, environnée d’imbéciles de caniveau qui ruinent en une image tout son travail patient et solide d’argumentation? Je n’ai aucune foi dans l’action des partis politiques, mais il y a des moments où les bras tombent même des corps les plus sceptiques. Je répète toujours que l’antisémitisme, le racisme, sont des idéologies de l’extrême droite, pas de la gauche. Et voici que le doute commence à s’insinuer en moi. Attention, danger.