Les enfants: celles et ceux qui sont moins que rien. Les enfants ne parlent pas puisque la parole ne leur est pas donnée, ne votent pas puisqu’on les définit par un défaut de jugement mature, n’agissent pas puisqu’on dit les protéger de leurs agissements irraisonnés en leur commandant l’obéissance et en les punissant avec rigueur. Les enfants sont, des adultes, les opprimé·es captif·ves. Enfanticides, pédocriminalité, violences intrafamiliales, violences scolaires, violences sexuelles, pressions de toutes sortes, et si peu de protestations, si peu de révoltes. Mais des suicides, silenciés. Le premier ministre, qui s’était illustré en claquant une gifle à un enfant dans la rue, qui n’accorde dans son gouvernement qu’un strapontin à la condition et aux droits des enfants, protège une institution scolaire catholique, accablée de plaintes depuis des décennies pour violences et violences sexuelles sur mineurs. Il ne voit visiblement pas pourquoi il devrait démissionner pour si peu. L’enfant, pour lui, ne serait qu’une pâte à battre pour la former, un jouet entre les mains désirantes des adultes, un objet à satisfaire leurs perversions. Qu’est-ce qu’une centaine d’enfants traumatisés mis en balance de l’ivresse du pouvoir? Moins que rien.

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