Si je comprends bien, l’arrêt brutal du pass culture, c’est à dire la suppression des moyens de subsistance de la majorité des artistes auteurices que leur activité de création ne nourrit pas et qui font des actions pédagogiques non seulement un acte de transmission et d’éducation indispensables mais tout simplement leur gagne-pain, serait une sorte de chantage. Les artistes (= nuisibles gauchistes assistées), si vous ne voulez pas crever de faim tout de suite, il faut voter le budget, ou au moins ne pas censurer le gouvernement. Mais peut-être que je n’ai pas compris car les raisonnements pervers des politiques m’échappent tout autant qu’à elleux la vie quotidienne des gens et surtout des précaires. Quoi qu’il en soit, on voit que le gouvernement emmerde les professionnel·les de la culture, c’est bien réciproque mais le partage de la haine n’est ni une consolation, ni une solution. Pourtant, nous étions déjà bien dociles, bien appliquées, les quenottes émoussées par les heures passées à remplir dossiers et formulaires en vue d’agréments et certifications de conformité. Ça ne suffisait pas, il nous fallait encore plus d’humiliation, la réduction de notre existence à néant, l’orientation générale vers le RSA et ses 15 heures obligatoires de rééducation. Qui sème la misère récolte la colère dit un air traditionnel, mais de cette moisson de colère, que fait-on?
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