Hier, c’était journée historique. Une de plus. Paroles enflammées, trémolos dans les voix, adjectifs et superlatifs, peu de suspens toutefois mais nombreux commentaires : ce spectacle nourrit toute une frange de nos compatriotes, qui s’agitent et tressautent dans leur bulle dorée sans trop se soucier du reste. Roulement de tambour, un gouvernement est tombé et dans quelques semaines, mesdames et messieurs, il ressuscitera sous la forme d’un clone un peu plus fasciste tout de même puisqu’ainsi le veut le capitalisme. Pendant ce temps, on court à nos boulots, à nos factures, à nos emmerdements et la température s’est fixée ici 5 degrés au-dessus des normales saisonnières. Pendant ce temps, les jeunes se préoccupent d’une forme beaucoup plus sensible de la réalité que de se demander quel autre barbon réac touchera les 16000 euros bruts de la paie mensuelle de premier ministre. La Palestine, le climat, la protection du vivant, le combat contre les violences, contre les pressions de toutes sortes et surtout scolaires, les inégalités qui se creusent, l’appauvrissement des universités… il y a beaucoup à faire mais les jeunes sont accueilliEs partout où iels se rassemblent pour protester et agir, par des groupes de policiers cagoulés qui leur brandissent le LBD sous le nez avant de procéder à d’abusives interpellations. Là aussi, il y a spectacle, mais curieusement celui-ci n’intéresse pas les médias.
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