C’est une réunion en soirée, un banquet VIP, dans un lieu chic et clos. Nappe blanche, vaisselle fine, cristal. Les invités ont reçu des livres dont l’un est emballé dans un papier opaque qu’ils ne doivent pas ouvrir. Je suis dans la pièce mais ni convive, ni l’une des employées s’activant à servir bouteilles et plats. Ça parle fort, voix masculines. On en est au dessert, le gâteau est une sorte de bûche longue étendue au milieu de la table, en la regardant de plus près je découvre que la pâtisserie a une forme humaine, comme un grand bonhomme en pain d’épice. Ça parle d’un mort, quelqu’un est mort mais je ne comprends pas qui. Le mort est si présent, autour de la table, que je me demande si c’est un gâteau qui est dévoré ou le cadavre lui-même. Personne ne parle du livre secret dans son emballage scellé. Ça creuse à la cuillère, ça rit en se goinfrant, ça boit. En me réveillant, j’ai la certitude que ces gens importants ont bouffé le cadavre de l’édition indépendante. (Voilà où j’en suis!!!)
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