Il est une forme de violence psychologique insidieuse, en ce que seulement celle (ou celui?) qui la reçoit est en mesure de la percevoir, après un long moment de doute, dans toute sa clarté. Pas de mots d’insultes, pas de cris, mais la récurrence d’un comportement désagréable et déstabilisant, imposé à l’autre d’une manière continue, sans tenir aucun compte des demandes de changer parce qu’on ne supporte plus. Quelques excuses, à peine, d’avoir pu blesser sans le vouloir, et ça recommence à l’infini. Cette violence psychologique a pour but, conscient ou inconscient, d’exaspérer l’autre, de le ou la pousser à bout, afin de renverser le système de la violence. C’est l’autre qui crie, insulte, menace pour tenter de se défaire de l’emprise ou pour la compenser, c’est l’autre qui est la personne violente, la malade. Forme de violence difficile à dénoncer, parce qu’elle repose pour beaucoup sur des “bricoles”, sur des sous-conversations, sur de l’infra qui, quand on les raconte à autrui s’effilochent en maladresses de peu d’importance que celui (ou celle?) qui agresse efface avec un panache social et langagier purement formel, ce miroir aux alouettes où se prennent celleux vers qui l’on se tourne pour réclamer de l’aide, les psychiatres.

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