On y est. Quand iels entendent le mot culture iels sortent leur tronçonneuse à ratiboiser le budget. 70% de moins sur le financement de la culture dans une région (Pays de la Loire), c’est combien de mises à mort? Les autodafés ne sont plus à la mode, quoique… Mais iels n’ont plus besoin de grands feux, de censures spectaculaires. Car il s’agit bien d’une décision politique assumée par la présidente de région qui s’en prend aux associations “politisées vivant de l’argent public”. La culture rentable, la culture danseuse des milliardaires, la culture au service de celleux qui la paient : il leur faut des divertissements bankables et de la propagande néolibérale, du tout réactionnaire. Plus de Puy du fou, moins de théâtre et d’édition indépendante. Il est probable que le test Pays de la Loire, se généralise. Nous autres, mendiantEs de la littérature, on n’a pas fini d’aller se faire suer l’échine dans les cours particuliers et les missions d’interim, si on ne veut pas se râper le ventre à force de ramper devant les puissants financiers pour ramasser le petit billet. Tu ferais mieux de nous pondre un truc qui marche, dit la présidente de région. Allez au diable, répondent les acteurs de la culture subventionnée, on vous déteste toustes. C’est vrai, mais comment on va révolutionner tout ça n’est pas clair. Contester et s’opposer d’accord, mais aussi inventer des voies de résistance.

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