Il a fallu que toute une clique d’état, président et anciens présidents, aille se rouler dans la fange, applaudissant à tout rompre les joueurs de foot envoyés par un gouvernement génocidaire. La photo de ces hommes et de ces femmes vêtues de sombre, ces responsables politiques français qui tiennent le pouvoir entre leurs pognes, restera dans l’histoire, et leur noms associés au crime historique que non contents de n’avoir pas empêché, iels encouragent avec le cynisme et la veulerie de second couteaux, complices. Plus de vingt ans j’ai enseigné la littérature aux élèves d’ici, de ma banlieue, j’ai toujours fait ma part de transmission de la mémoire de la Shoah. Je l’ai fait comme toustes mes collègues d’histoire, comme tous et toutes nous le devions, nous le voulions. Par les textes des écrivains et écrivaines, poètes d’Israël et de Palestine, nous abordions aussi avec émotion mais surtout réflexion, en conscience, la situation à Gaza, nous parlions justice, colonialisme, droits humains et j’avais l’impression qu’ensemble, les élèves et moi, nous sortions de la classe grandiEs. J’étais professeure en 2015, après les attentats commis par les fanatiques assassins dits islamistes, j’ai fait ma part encore pour accompagner les élèves, pour qu’ensemble nous essayons d’y voir un peu plus clair, par le raisonnement, l’intelligence, la culture. Je me suis mise en retrait de l’éducation nationale, j’ignore si des anciens et des anciennes élèves se souviennent aujourd’hui de ces mots d’espoir et de lutte contre tous les racismes. Ces belles leçons sont foulées au pied par les criminels qui se sentent autorisés à massacrer des enfants et par d’autres, mains blanches et tailleur coupé sur mesure, qui les applaudissent.