Quand un ancien président et éternel mafieux s’en prend aux professeurEs, il ne sert à rien de démontrer qu’il trompe le public dans son évaluation de leur charge de travail ou de leur rémunération. La réalité du travail de professeurE, ce qu’il implique comme temps passé à l’école, hors l’école, les responsabilités, les contraintes ne l’intéressent pas plus que les enfants et leur instruction. Qui s’y intéresse, d’ailleurs? À l’image de Trump et ses migrants qui mangent les chats ou de Milei et sa tronçonneuse à couper dans le budget de l’État, la saillie de l’homme au bracelet électronique ne sert qu’à attirer l’attention et la sympathie de cette part de l’électorat qui croit encore que l’éducation nationale est un repère de fonctionnaires gauchistes. Nous le savons bien. Mais, si ce n’est par des arguments rationnels, comment répondre à de telles insultes proférées sur les grands médias aux heures de grande écoute? Peut-être en refusant d’entrer dans l’arène des polémiques où l’honnêteté est un handicap et les gens intègres sont toujours perdants. Peut-être en cessant d’écouter ces émissions où sont invités les pires propagandistes, qui sont la caisse de résonance de toutes les extrêmes droites. Choisir nos interlocuteurs et interlocutrices, ne plus s’en laisser imposer, se détourner des propos imbéciles et des provocations. Utiliser l’arme de la sourde oreille et du silence.

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Thème : Overlay par Kaira.