Dimanche, Salon de l’édition indépendante, Palais des femmes à Paris. Je suis avec les amiEs des éditions L’Ire des marges derrière le stand, nous attendons nos “victimes” selon le mot de Derek. Une libraire passe, très sympathique mais des Pyrénées (ce n’est pas contradictoire), c’est-à-dire éloignée géographiquement du petit réseau de personnes qui me connaissent en tant qu’autrice, réseau si modeste dans son étendue et si familier que je pourrais je crois nommer intégralement celleux qui en font partie; elle dit qu’elle connait mon nom mais ne sait plus comment. Elle n’a pas lu mes dernières publications. Keating est un patronyme courant que portent au moins deux autres autrices dont j’espère pour elles un meilleur succès commercial que le mien. Je le lui dis, elle n’est pas convaincue, nous restons sur cette incertitude. Un peu plus tard, elle revient ravie d’avoir trouvé : Beauté secrète. Elle a lu Beauté secrète, a aimé le poème, l’a vendu dans sa petite librairie des Pyrénées (Le Kairn à Arras-en-Lavedan). J’en reste ébahie. C’est le résultat du travail effectué par Virginie Symaniec, l’inventrice des Poèmes à planter, l’éditrice des éditions Le Ver à soie qui sillonne les Landes chaque été depuis dix ans en présentant son catalogue sur les marchés. J’avais besoin qu’on me remonte le moral et cette libraire, Karine, l’a fait d’une façon joliment imprévue.
Suivre