Le fils d’une amie, jeune engagé dans un parti dit révolutionnaire, se découvre désigné et menacé par un tag marqué à grandes lettres sur un mur de sa fac. Dans les mots qui cherchent à intimider, la lettre o est remplacée par une croix celtique, symbole bien connu de l’extrême-droite raciste. J’ai appris cela hier soir, juste avant de me coucher, histoire d’occuper mes insomnies autrement que par la maladie du fils. Dans la cité à côté de chez moi, vieux bâtiments non entretenus depuis des décennies, gardien inapte voire toxique, un comité de locataires a été créé, surtout par des femmes courageuses. Sous une vidéo dénonçant les conditions d’habitation dans la cité, on peut lire une avalanche de commentaires racistes. Le racisme est ce qui fait grimper le parti d’extrême droite RN à chaque élection plus proche du pouvoir, au pouvoir déjà dans les faits, le racisme libéré de toute entrave pas seulement sur les réseaux mais dans nos facs, nos cités, au travail, partout. L’ennemi à combattre sous quelque forme qu’il se présente, est le suprématisme blanc.