Soirée calme après une semaine tempête et chaos, et la prochaine, quoi? Cependant continuer, mener la barque d’écriture, ne serait-ce qu’une heure seulement par jour, c’est arracher sa poignée de sable au néant. Que faire d’autre? Traîne sur le bureau un bracelet tissé de fils colorés, de celui qu’on lie autour du poignet en taisant un voeux. Quelqu’un me l’avait attaché cet été, le bracelet s’est dénoué la nuit de l’anniversaire du fils, je m’étais mise, presque, à croire à la magie tant il allait mieux. Soirée calme grâce au bon accueil de l’hôpital d’à côté, des médecins qui, aujourd’hui, ont fait ce qu’on espère d’elleux. J’écoute chaque seconde de ce silence dans lequel je ne guette pas l’appel de détresse. Silence ami, de bon repos, et aussitôt les phrases se fabriquent dans la tête débarrassée des ruminations. Je me projette avec impatience dans le matin qui me trouvera disponible au travail, ce texte sur l’enfance je me vois l’écrivant comme enfonçant la pointe dans la plaque de cuivre, la graveuse en taille-douce.
Suivre