Au palais, défilé des bidets toxiques candidats à occuper la fonction vacante. Nous fourrer la couenne entre les deux rouleaux du laminoir, et serrer encore, serrer plus. Pendant qu’à la cour on s’amuse, on bine au jardin les patates pour l’hiver. On sent que ça sera plus dur que l’an dernier déjà plus coriace que celui d’avant. Ça pourrait être pire? Oui, Marioupol ou Gaza. C’est ce qui nous tient sage, ce bombardement à venir. Il viendra. On déguste en famille le potage à l’ortie et voici l’obus qu’éclate sur la soupière. Envoyé d’ailleurs et pourtant made in France. Savoir-faire local. Ça nous console à peine, tant on est ronchons. On ne sait plus profiter de la vie. Même Melissa da Costa renonce à écrire des romans feel good. À quoi se raccrocher pour y croire encore? Pas la moindre loupiote pour palpiter au bout du tunnel? Ah si. L’éclat du dernier rayon de soleil sur la lame d’un couteau.
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