Levée trop tard, parce que la nuit est une soupe amère qu’il faut avaler goutte à goutte jusqu’à la nausée. La délivrance à l’aurore du sommeil. Mais à neuf heures, c’est comme si la journée était à bout et les mots épuisés. Le chat attend devant la porte sa ration de poulet. Il miaule. Je voudrais qu’on me serve ma portion de texte en petites bouchées bien découpées, pour moi les croquettes que je ne donne pas au chat. Ça n’irait pas, même pour un matin d’harassement. Ça ne peut pas venir d’ailleurs que du dedans. Dedans, il y a quoi? Les outils des divers chantiers autour, la nettoyeuse qui passe lentement dans la rue, la rumeur des bagnoles au loin, en bas les pas des gens qui savent où ils vont.
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