Installation tranquille du fascisme au pouvoir, et quand on croyait avoir joué la partie en allant voter contre, on découvre que l’électeur est nu. Il s’est laissé dépouiller sans presque s’en apercevoir, s’accrochant à ses illusions de démocratie, les lois, la constitution et toute la batterie de cuisine. Les lois ne contraignent que les dominéEs, est-ce assez clair à présent? On en reste pantois, les bras ballants, se grattant le crâne. Il paraît que les syndicats réfléchissent à une manif en octobre. On ne s’y attendait pas, à ce coup d’état constitutionnel? On ne voulait pas y croire, plutôt, on se fiait à la patte un peu blanche que brandissait le fascisme, qui est l’autre nom du pouvoir. Pendant la sidération, nous autres pédagogues, retrouvons nos élèves, et nos leçons d’humanisme et d’esprit critique que ces jeunes gens ne devront surtout pas appliquer s’iels veulent trouver une place dans le marigot que nous leur offrons en guise d’avenir. Obéissance servile aux puissants, maniement de la fausse parole, trahison, sont les compétences valorisées en de telles circonstances. Rares sont les époques où il en a été autrement.
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