Dans ce pays, quand une personne a une couleur de peau autre que blanche, un nom qui sonne autrement que le franchouillard, on lui demande fréquemment d’où iel vient, son pays, ses origines et autres circonstances qui intéressent celleux dont, plus que la curiosité pour l’autre, la question de l’identité est une fixette malsaine. En découvrant la ville de Lyon dimanche, sous le soleil cette belle ville illuminée m’a accueillie au mieux, Lyon où je mettais les pieds, plus qu’un transit en vitesse, pour la première fois en 56 ans, je me rappelais que mes deux parents y étaient néEs, qu’une partie de ma famille est donc de cette ville éloignée de la région parisienne de moins de 500 kms. Si avoir des grands-parents lyonnais se voyait sur la peau, on m’aurait demandé sûrement comment c’était à Lyon, les traditions et coutumes de mon pays d’origine, l’histoire de ma migration, etc. Je n’en aurais rien su, sinon ces quelques mots subsistants dans les paroles de ma grand-mère qui nous faisait parfois une bajacée de bugnes, ce qui était une grande quantité de beignets très sucrés.

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