Retour d’une semaine à Bordeaux. Belle rencontre samedi au Rocher de Palmer, et vernissage de l’exposition dans une lumière crépusculaire, presque dans le noir – étrange spectacle de visiteurs et visiteuses éclairant les photographies de Gilles avec la lampe de leur téléphone, c’est une expo à visiter en journée! Pendant la rencontre autour du livre À la rue, Leonard Velicu raconte l’expulsion d’un bidonville qui a eu lieu à Bordeaux l’avant-veille, sans respect des procédures donc dans l’illégalité ce qui est, malheureusement, la norme, comme le confirme Morgan Garcia. Aucun diagnostic social, les personnes concernées ne sont pas averties, la police tente d’éloigner les regards curieux des associatifs et des journalistes. Leonard insiste sur le rôle de la police dans le découragement des sympatisants et sympatisantes, les menaces, la dissuasion de la force. Nous étions une quarantaine, réunis un samedi de weekend de Pâques, pour parler des familles roms pauvres, étrangères, pour parler des bidonvilles, c’était donc un événement rare. Il y a un frémissement d’intérêt médiatique pour la situation des personnes en bidonvilles, salement expulsées en préparation des jeux olympiques. Quelques articles. Bon. On verra plus tard si ce qui intéresse c’est la pauvreté, l’accès au logement, l’anti-tsiganisme ou seulement les JO.
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