Hier, à cause de diverses complications dues à une rechute de l’aîné moi qui le croyais miraculé, qui voulais tant croire qu’on pouvait s’en sortir comme ça sur un coup de hasard où pour une fois la pièce tombe du bon côté, mais les miracles sont dans les livres. Donc, pas le temps de faire les courses, rien au petit-déj. J’attrape yaourt sucre farine oeufs pour un gâteau. Ça m’a pris 10 minutes, les garçons auront de quoi se nourrir ce matin. Difficile de ne pas penser aux mères de Gaza, et à toutes celles qui reçoivent des bombes en guise de pain pour leurs enfants, femmes de ces pays où les hommes ont déclenché des guerres, où des hommes ont décidé qu’il n’y aurait rien ni aujourd’hui ni demain pour le petit-déjeuner, ou la notion même de petit-déjeuner n’a plus aucun sens. Dans un article, un chercheur interviewé parle de déni, nous serions dans le déni d’une probable extension de la guerre de Poutine contre l’Ukraine d’abord et puis après? Nous autres, qui cuisinons nos gâteaux pour nos fils déjà abîmés par la guerre sociale et économique que mènent en continu depuis des décennies les différents gouvernements libéraux dont on n’arrive pas à se débarrasser, dans le déni que ça pourrait être pire, qu’il faut se préparer au pire? Mais non, nous le savons.

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Thème : Overlay par Kaira.