Le fils en prépa, en colère. C’est la fin du parcours, le concours dans un mois tant mieux. Il va pouvoir passer à autre chose. Rentre en colère parce que les zéros pleuvent sur les copaines, l’un a demandé un mouchoir à un autre, l’une a encouragé l’autre à ne pas abandonner le concours blanc. Mais c’était demandé et dit pendant une épreuve alors zéro. Et le prof principal auquel les étudiantEs se plaignent : “mais quand est-ce que vous allez comprendre que ce qu’on vous demande c’est de fermer vos gueules?”. Les étudiantEs ont des gueules, iels seraient aviséEs de mordre. Mais iels encaissent la nouvelle humiliation, font dos rond. Le prof aux zéros rigole : je suis autoritaire, je suis fasciste. Façon de faire taire, bien connue, en ridiculisant les contestataires. Ben oui mon gars tu es fasciste, et si le mot te fait rire, pas nous. Tout ceci n’est pas le fait de mandarins barbons mais d’enseignants trentenaires en panique. Apparemment, je suis la seule à avoir écrit à la proviseure pour alerter sur l’ambiance pourrie et ces profs toxiques, sans mériter pour autant une réponse. Ah qu’il me tarde que ce vieux monde s’effondre enfin. Mais la réaction est forte, elle est au pouvoir, elle est organisée, elle est financée par ces hommes les plus riches du monde dont les médias s’émeuvent que le pire soit français. La réaction loge dans la tête de ces jeunes profs de prépa qui se croient de gauche, font lire Bourdieu comme le bréviaire mais ne sont ni croyants ni pratiquants. On pourrait se dire qu’ils n’ont rien compris, mais si, ils ont compris, très bien.

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Thème : Overlay par Kaira.