Les règles douloureuses, parmi les pires souvenirs d’enfance. Enfant encore à douze ans quand ça te tombe dessus sans prévenir parce que les adultes n’ont rien dit ou alors de telle manière que t’as pas compris. Les messages clairs, dans ma famille, n’étaient pas une habitude pour s’adresser aux enfants. Tu es terrassée par la douleur, tu saignes incompréhensible, tu te figures que c’est grave mais n’oses rien dire vu l’endroit du corps où ça se passe. Puis une adulte un peu plus attentive remarque que quelque chose ne va pas, comprend toute l’affaire et rigole parce que ma pauvre chérie, c’est vrai que c’est pénible, mais t’en n’as pas fini et elle t’explique que ça sera le même tarif tous les mois jusqu’à un âge que tu n’imagines même pas atteindre. Ça continue ainsi, ado, jeune adulte, adulte, tu te résignes ou tu avales des médocs quand tu peux mais c’est à toi de gérer ça, ça n’entre pas dans les considérations générales, pendant les douleurs, les saignements, les nausées, tu dois étudier ou travailler ou les deux en faisant bonne figure. C’est comme ça.
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