Je vois que monsieur Bayrou, qui a quinze ans de plus que moi et donc atteint l’âge avancé mais heureux de la retraite, cherche aussi un emploi. Son agent France Travail se trouve à Matignon, c’est un jeune homme compréhensif qui saura valider les acquis de l’expérience judiciaire que vient de traverser le patriarche: se sortir blanchi d’un tripatouillage de fonds publics tandis que les seconds couteaux de son parti sautent comme de vulgaires fusibles. Monsieur Bayrou se verrait bien Ministre de l’Éducation nationale à la place d’une autre, affirme en avoir toutes les qualités et il est vrai que nos enfants ont bien besoin d’un tel modèle pour, dans la vie, arriver. Je ne sais ce qui sortira de cet entretien d’embauche sous les dorures de la république ni à quelle sauce les professeures avaleront la prochaine couleuvre qu’un tel gentlemen’s agreement leur prépare. Une sauce orange, sans doute, à l’arrière goût passéiste et catho avec cette touche de revanche personnelle dont la douce saveur nécessite le saccage de douze millions d’élèves.
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