Hier, passage à la librairie d’un ami que je trouve en colère mais surtout blessé par les nombreux vols se pratiquant dans sa boutique. Ces larcins mettent en péril son commerce, ils sont aussi un camouflet pour le libraire de quartier dont le rôle dépasse largement celui de fournir des livres aux habitantEs. Savoir que certainEs se paient sa tête et profitent d’un accueil très libre pour lui nuire est profondément désagréable. Nous, l’ancienne génération, avons en mémoire la Joie de lire, la librairie de Maspero qu’il a dû fermer pour la même raison. Qui vole? Une poignée d’ados empochent des mangas mais surtout des adultes se servent dans le rayon BD, romans graphiques, et laissent le libraire payer les bouquins à leur place. Pas de pauvres gens, non, ces derniers poussés par la nécessité glissent sous leur manteau un paquet de pâte à la supérette, sont repérés par le vigile et quelquefois écopent de peine de prison. Mais cette frange de la bourgeoisie qui se croit de gauche voire anarchiste et trouve malin de s’adonner à la reprise individuelle chez le copain, c’est sans aucun risque. Qu’iels aillent plutôt piller la FNAC ou Leclerc! La bêtise et la veulerie de certainEs nuisent à la santé psychique générale.
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