Lundi, 6h45. Discussion du petit déjeuner avec le fils : comment contrer l’avancée des fascistes de tous poils dans ce pays?Je dis que si les jeunes ont une soluce, qu’iels la communiquent aux autres, ça nous intéresse. On est un certain nombre à se poser la question sans trouver de réponse. En l’occurence la révolution ne sera pas télévisée, comme a dit le poète, tant elle est contre-révolutionnaire, ouvrant ses micros largement à tout ce qu’il y a de plus réactionnaires parmi les vieux barbons mais aussi les jeunes loups d’apparence très lisse. Des animatrices en robes colorées passent les plats à toute l’ignominie raciste blanche masculine, en prenant l’air concentré parce que le moment est grave, on regarde ensemble la statistique des OQTF non exécutées… Que fait la police? On le sait, ça crève les yeux. Le fils aura vingt ans à son prochain anniversaire. Son horizon? Le fascisme, pas seulement porté par la vieille garde rance mais par des gars et des filles de son âge. Ça donne la pêche pour commencer la semaine. Heureusement, il y a l’art, ultime ressource pour ne pas désespérer de l’humanité. Il découvre Tarkovski avec émerveillement et respect. Le cinéma ça coûte mais pour l’écriture il suffit d’un clavier. Je lui dis écris, écris…
Suivre