Je vais relire tout au long ce matin la première partie du texte dont je travaille l’écriture depuis cinq mois. Un bloc de quatre-vingt mille signes, un peu plus, sans paragraphe, tout doit tenir ensemble et se lire sans rupture. J’aimerais sincèrement écrire quelque chose qui fasse du bien aux lecteurices, qui réconforte, qui donne espoir, qui les fasse rire, pourquoi pas? Mais ne sort de mon cerveau attristé que le chaos du monde, les empêchements de vivre, d’être soi, les relations difficiles, les réminiscences terribles de l’histoire. Tant pis. Ne sais pas ce que ça vaut mais au moins j’ai la certitude que ce que j’écris ne peut l’être que par moi. Donc, continuer à avancer sans trop se retourner sur les doutes accrochés aux talons. Etouffer la tristesse en soi, c’est ce que je veux travailler dans la deuxième partie du texte, pendant la fin de ma résidence d’autrice à Royan. Une sorte d’apaisement. Mais est-ce possible? Le chat des voisines qui roupille sur mon lit ne se pose pas tant de questions, je crois. Regarder le monde avec des yeux de chat.

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Thème : Overlay par Kaira.