Au regard des drames de l’actualité, guerres, assassinats, destructions, tueries y compris d’enfants, cette misérable histoire de censure, on a honte même d’en parler. Qu’est-ce qu’une interdiction d’exposer, qu’est-ce qu’une interdiction de parler d’un livre? Ça ne fait pas mort d’homme, comme on dit. Et pourtant, à laisser passer les menus incidents comme celui qui nous arrive, on accepte implicitement la suite, l’écrasement général sous l’éternelle botte, aurait-elle l’apparence d’un soulier à glands. Minable autoritarisme d’un vieillard réac et raciste. Nous avons fait simple dans le communiqué que nous publierons lundi. Juste les faits. Mais il nous faudrait collectionner tous ces cas de censure à laquelle l’une ou l’autre doit se confronter parce que ce qu’elle écrit, peint, photographie, joue, parce que ce qu’elle est ou représente n’a pas l’heur de plaire au baron d’un bled. Le ciel, on aura eu le temps de bien le regarder se couvrir avant que les nuages crèvent.
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