Les algorithmes m’envoient de temps à autre des nouvelles de “campements roms” ici ou là, elles sont toujours mauvaises. Hier, dans un article du Parisien, des familles chassées du terrain près d’une autoroute où elles tentaient de s’installer, chassées par les autorités mais avant tout par “la haine des habitants” qui les menaçaient. Les familles rroms n’étaient pas en sécurité face aux habitants déchaînés, elles sont parties. Ça s’est passé la semaine dernière dans le Val-d’Oise, à cheval sur deux communes dont les maires sont sans étiquette c’est-à-dire d’extrême droite. Ça s’est passé dans l’indifférence générale, c’est-à-dire avec la complicité de toustes. Vous me direz qu’il y a autre chose à penser, l’actualité nous abreuve suffisamment de drames, de crimes particuliers, d’assassinat de masse, alors quelques familles roms… Je ne sais pas si l’on a trouvé un nom pour ces moments dans l’histoire où chacune voit l’hécatombe arriver mais demeure figée, comme les vacanciers sur une plage regardent approcher le tsunami sans penser à fuir. Fascination pour le désastre qui vient, qui est là chez nous aussi, nous lèche déjà le bout des pieds.

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Thème : Overlay par Kaira.