Hier, visite à la petite famille du côté de Fleury. Les enfants grandissent bien, Fatou écrit déjà plusieurs mots, les prénoms de ses parents, sœur et frère. Chaleur d’été un premier octobre. La maman de Fatou nous confie qu’elle est inquiète pour l’avenir de ses enfants. La catastrophe climatique, il n’y a que les décideurs, femmes et hommes qui auraient le pouvoir de mettre en place des mesures globale pour la combattre, qui refusent de la voir. Pour nous autres, elle est là, menaçant directement la vie de nos enfants qui jouent dans la courette, légèrement vêtus. La maman de Fatou s’inquiète d’une autre menace, le racisme qu’elle sent s’exprimer sans plus trop de gêne, elle a entendu à la télévision un animateur d’extrême-droite faire un parallèle entre les immigrés et les punaises de lit. Peur de la violence raciste dirigée contre ses enfants, peur de la violence de celleux qui nient le changement climatique, peur de la faiblesse des moyens de la révolte. On ne sait pas par où saisir le monstre pour ensemble le renverser.