Concurrence truquée, obsession du fric, de la rentabilité, guerre pour l’accaparement des ressources et des profits, compétition comme norme des relations entre individus, corruption généralisée: le capitalisme ne changera pas jusqu’à ce qu’il conduise la planète avec l’humanité à leur perte intégrale. Nous avons tété son lait, chacun, chacune est le corps du capitalisme, sa chair, son sang, son esprit. Il est infiltré dans nos actions, nos productions, il imprègne jusqu’aux œuvres artistiques, jusqu’à ce qui a été crée pour le contester, la critique du capitalisme ne peut être que le fruit du capitalisme lui-même. Au fils qui voulait voir une pièce de Brecht, nous avons offert une place pour l’Opéra de quat’sous. Il découvre la Comédie française et son public blanc, d’un certain âge, bourgeois. Le fils s’étonne de voir ces gens applaudir à tout rompre un spectacle fait pour leur jeter à la gueule l’horreur bourgeoise. Iels ne comprennent pas, dit le fils. Iels comprennent mais savent aussi que ce théâtre dit politique montré au cœur de Paris à des spectateurs et spectatrices d’une même classe, n’aura aucune incidence sur le cours des choses. Qu’iels peuvent prendre plaisir à le regarder, se montrer même parfaitement d’accord avec son propos, puis rentrer chez elleux sans crainte. Le consensus capitaliste est le plus fort.
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