Hier, rencontre en librairie avec Pinar Selek. Elle décrit la militarisation de la Turquie, l’éducation viriliste des garçons, le service militaire, comment, à ceux n’ont rien, ne sont rien, le pouvoir confie une arme en leur disant qu’à présent ils sont des hommes qui peuvent baiser et tuer et qui baisent et tuent prouvant ainsi qu’ils sont bien des hommes. On ne se demande pas longtemps si une variation de la même chose pourrait avoir lieu ici, ce basculement dans le virilisme guerrier, assassin. Selek déplore que les crimes commis par le régime d’Erdogan, contre les Arméniens et Arméniennes, contre les Kurdes, les homos, les féministes, les opposantEs politiques fassent en France si peu de bruit. Elle remarque qu’il y a de nombreux massacres partout. Oui, en ces premières décennies du XXIe siècle, il y a toujours et encore profusion de crimes de masse. Dont la plupart ont cours dans un silence à peine coupable. C’est qu’il faut protéger les relations diplomatiques et surtout les affaires.
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