Dans une vie, quand on y porte un regard rétrospectif, qu’est-ce qu’on a vraiment choisi? C’est la question que se pose mon personnage, qui a l’impression de s’être laissée modeler, orienter, par les circonstances extérieures, par d’autres personnes dont son mari, sans jamais réussir à exprimer ses désirs ni sa volonté, sans jamais se donner la possibilité d’être soi. Elle aurait ainsi vécu une vie fausse, une mauvaise doublure de celle qui aurait été pleinement la sienne si elle l’avait choisie. Elle aurait endossé un rôle pour lequel elle n’était pas faite, pour lequel elle ressent, la cinquantaine venue, une certaine répugnance. Une vie d’un confort tranquille, sans drame, mais qu’elle perçoit a posteriori comme une résignation lâche à la tiédeur. S’autoriser à reconfigurer sa vie, inventer un rapport authentique à soi-même mais pas en suivant les recettes des manuels de développement personnels, en luttant pied à pied avec les tensions du monde. Quelque chose comme ça, à voir…
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