Deuxième non-rentrée. Ça sera sans moi, la surveillance des filles par le contrôle de leurs vêtements. Les Musulmanes, évidemment. J’imagine, dans les bureaux des CPE, les discussions à rallonge sur la hauteur de l’ourlet, abaya or not abaya? N’ont que ça à faire, les CPE, vérifier la tenue de chacune. Et comme la proportion d’élèves musulmanes n’est pas la même dans les collèges, on voit quels établissements vont encore perdre du temps et de l’énergie à faire respecter des règlements imbéciles. Une couche de défiance en plus vis-à-vis de l’école et des profs, on n’en n’avait vraiment pas besoin dans les classes. Enseigner la liberté de penser, l’esprit critique et l’émancipation en commençant par interdire une tenue, c’est un mauvais début qui ruine la crédibilité. Sois libre de penser dans les clous, émancipe-toi dans les règles imposées, ça ne marche pas d’une manière générale et encore moins avec des adolescentes pas dupes du rôle qu’on veut leur faire jouer. Gageons qu’un surcroit d’inventivité sera déployé pour contourner l’interdiction, que jamais l’abaya n’aura été aussi tentante, même pour des jeunes filles qui n’avaient pas l’intention de la porter. Courage aux ex collègues, l’année sera, elle, très longue.

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