Dans le parc, à l’ombre d’une statue, en contrebas du talus où serpente le sentier, une femme cueille des orties. Elle se tient penchée sur les touffes, choisit les plantes qu’elle collecte et fourre dans un sac. Je n’ai mangé de soupe d’orties qu’une fois dans ma vie, en Corse chez une amie qui aimait les ramasser dans la forêt, ne se piquait pas pas plus que la femme du parc parce qu’elle savent comment les prendre. J’ai toujours un peu peur des plantes sauvages, ou plutôt je sais que je les connais mal ayant grandi en ville sans aucun contact avec la nature autrement que sous la forme de paysages traversés pendant les vacances. Dans mon jardin j’ai trouvé de l’oseille plantée par mes prédécesseurs, il m’a fallu du temps avant d’oser l’introduire dans ma cuisine. Le recul dans la civilisation que la société industrielle a entraîné est vertigineux.
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