Se débarrasser de nos préjugés est le travail d’une vie, sans assurance d’atteindre l’objectif, mourrait-on centenaires. Inculqués dans l’enfance, nos préjugés nous sont invisibles à nous-mêmes, pas facile d’imaginer une séance quotidienne d’exercices pour tenter d’en venir à bout. Accepter les rencontres sans apriori, s’ouvrir l’esprit à la diversité, s’abstenir de juger, admettre qu’on s’est trompé, parfois ça résiste. Devant l’effort à fournir, et l’humilité nécessaire, certainEs renoncent et, au lieu de chercher à se libérer de leurs préjugés, s’allègent la conscience en les revendiquant. Pour être iconoclastes et modernes, soyons racistes, homophobes, nazillons, c’est à la portée de toustes et il parait que ça rapporte. D’autres et des pires, affichent une bienveillance de façade, sautant comme des puces en jurant leur amour pour le grand Autre, mais quand le vernis s’écaille à l’épreuve des engagements concrets, voici la petite voix condescendante, cette misère du monde que décidemment on ne peut pas toute accueillir, la barrière de la langue, celle de la culture.

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Thème : Overlay par Kaira.