Je m’apprête à aller voir la famille, le couple et ses quatre enfants qui seront mis à la rue le 11 septembre, jour funeste, si rien ne leur est proposé. Encore une fois, depuis 2016, sept ans, encore une fois la menace de la rue ou plutôt la condamnation à la rue qui vient de la mairie de Montreuil avec crochet par une décision de justice qui a traîné un an avant de déclarer sacro sainte de par la loi la propriété privée, celle de la mairie de Montreuil. La propriété privée d’un terrain vague plus sainte que la protection des enfants, ça s’applique aussi aux mairies communistes. Le jugement reconnait que la famille n’est pas entrée par effraction, qu’il n’y a eu aucune solution de relogement proposée par la municipalité, le département, la région ou l’état, mais conclut qu’ils doivent quitter les lieux. Ma colère, mon écœurement sont dilués dans ma lassitude, je reconnais l’effet de la politique du découragement. Allez, rassembler nos forces, il faut.