Je ne pourrai pas être à la manif interdite, parce que mon corps sera ailleurs, en voyage, dans le train, mais ma tête et mon cœur avec elleux, où qu’iels soient finalement réuniEs. J’imagine le pire du côté du pouvoir, de son bras armé, la répression de ceux et celles qui veulent manifester contre le racisme systémique, celui de l’Etat, contre les violences policières. La propagande va bon train, paraît-il, sur les ondes officielles qui, servilement complices, accompagnent l’installation d’un régime fascisant. Les formules creuses sont vociférées avec une gravité qui ne cache pas le vide qu’elles brassent, un néant fait de cynisme, de menaces, de violence : la république, ses valeurs républicaines, son arc républicain. La république c’est la police qui te fait taire à coup de LBD et de tonfa. La république c’est les juges qui te parlent comme à un débile, d’insultent et t’envoient au trou pendant des mois pour une poubelle en feu. La république, c’est des mômes qu’on laisse à la rue, vivre dormir à la rue, nuit après nuit. La république, c’est les migrants, les migrantes qui se noient par centaines, en Méditerranée, dans la Manche, parce que la république s’en fout. De cette république-là, c’est sûr, on n’en veut pas.

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