Le pouvoir, l’argent, le patriarcat, nous connaissons déjà les causes de la probable extinction de l’humanité. La bêtise aussi, mais plus diffuse, moins facile à découper au scalpel, elle agit comme un liquide où les trois autres baignent, se nourrissent. Les climatologues les plus optimistes disent (disaient) que la catastrophe climatique peut (pouvait) être évitée, au moins amortie, par un changement radical de nos modes de production, de consommation, dans l’invention d’un rapport différent au vivant. L’intelligence humaine est capable de se mettre au service du pire, on le sait, mais aussi du meilleur. Elle ne peut rien contre le pouvoir, l’argent et le patriarcat. Chacune le constate autour d’elle, dans les décisions que prennent les gens de pouvoir locaux. Dans nos villes, là où le sens commun voit bien qu’il faudrait un espace vert, de la terre, des arbres, du végétal, on a beau faire et dire c’est un immeuble qui pousse sur la moindre parcelle. C’est un permis de construire que l’on donne aux destructeurs du vivant, qui se foutent de notre gueule en prime quand ils prétendent bâtir écolo. Un peu plus loin les terres agricoles sont irrémédiablement mortes, rongées par les constructions. Le pouvoir, l’argent, le patriarcat, c’est la mafia infiltrée partout, ce capitalisme mafieux fasciné par la mort de l’autre qui est son pain à lui.

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