Nous nous inquiétions hier, entre amies, des offensives réactionnaires d’autant plus agressives qu’elles sont tolérées sinon soutenues voire encouragées par certains membres du gouvernement, par le ministre de la police, au sommet (?) de l’Etat. Nous nous demandions sur quoi repose ce désir de fascisme dont nous sentons la présence avec d’autant plus de force qu’elle est démultipliée par les médias. Désirs de sévices, de violences, de patriarcat, ce qu’iels appellent l’autorité, ce qu’iels considèrent comme une valeur en soi qu’on impose par la force, désir de ce qu’iels nomment respect mais qui est terreur. L’extrême-droite se sert toujours des mêmes brigues: corruption, intimidation, meurtres, attentats, ce bric-à-brac répugnant de stupre et de sang. Nous avons l’impression de perdre du terrain contre l’extrême droite, mais c’est parce que nous n’avons pas encore trouvé l’outil de lutte qui renverra pour longtemps les réactionnaires à leur place réelle, celle de groupuscules revanchards, amers, finis. Nous sommes du côté de l’invention, de la création, de la vie. C’est en se le disant entre amies que nous échappons au piège du désespoir, que nous redressons la tête.
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