Lu hier un article au sujet de la mortalité plus importante des malades psychiatriques, des porteurs de troubles du comportement, des personnes souffrant d’addictions, pendant la pandémie de COVID. “Quasiment la moitié des décédés du COVID avaient des antécédents psychiatriques”. Pas à cause des comorbidités mais principalement parce que ces personnes ont été moins bien prises en charge à l’hôpital, qu’elles ont moins souvent bénéficié de la réanimation, surtout quand elle étaient sans famille ou ami pour les accompagner. On croit que les perceptions changent, que les malades psy sont mieux acceptés, que la pédagogie sur le respect des différences produit ses effets. Survient la crise et l’on se retrouve à trier les malades, jetant vers la mort les psychiatriques comme on les laissait crever de faim dans les asiles pendant la Seconde guerre mondiale. L’élimination douce, disaient les nazis.

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