Enfin le voici, ce mai joli de la révolution tous les ans espérée, attendue. Enfant de colère et désir elle peut naître d’un rien, on le sait, d’un souffle, d’un élan partagé au moment même où l’on croit le désespoir vainqueur. Si le pire n’est pas sûr, profitons-en pour le changer en meilleur, tant une belle vie n’est pas celle dont on te dit ne te plains pas, ça pourrait être pire, c’est pire ailleurs. Hier, vu cette image du stade de France avec dedans une rangée de casqués, gendarmes ou CRS ou policiers censés protéger la remise de la coupe à l’équipe gagnante par un président qui ne peut mettre le nez hors du palais sans être conspué. Ce type d’image, stade quadrillé par la force armée, fait partie du corpus des images repoussoirs que toute personne du XXe siècle porte en elle en tant que signal d’alerte. Quand les gens d’armes sont à l’intérieur d’un stade face à la foule de gens ordinaires dans les gradins, c’est que quelque chose est pourri dans le pays où ça se passe. On verra comment se déroulent les manifestations. Se souvenir que le plus pratique des dispositifs sonores portatifs dont dispose unE manifestantE c’est son propre corps!
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