Dimanche après-midi, saut au Festival du livre de Paris. Il faut prendre son billet à l’avance, payer 5 euros. Je sors du métro à Ecole militaire parmi une petite foule composée pour beaucoup de jeunes gens, surtout de jeunes femmes. Suivant mon tropisme positif, je me réjouis de ces grands ados se pressant avec moi vers les livres. Hélas, je les retrouve plus tard à l’intérieur, faisant la queue devant des autrices de best-seller du même âge, les mains chargées de pavés sans prétention littéraire, fabriqués spécialement pour ce public. Elles sont venues pour la signature et le sourire sympa de leurs autrices préférées, du genre qui rigole et ne se prend pas la tête. Je retrouve au hasard des allées des personnes que j’aime bien, autrice, éditrices qui semblent mitigées sur le déroulé du salon comme sur les résultats. Sans doute faut-il inventer autre chose, le salon du livre est une formule commerciale épuisée. En 2023, je me dis que, décidemment, ça n’est pas facile de changer de siècle.
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