Après-midi tranquille, dimanche, avec la famille franco-guinéenne, les enfants qui grandissent bien, les parents fatigués d’être aussi parents de jumeaux mais contents. Difficile de croire qu’il y a onze ans, c’était le stress de l’OQTF, la menace de renvoi au pays, la peur des contrôles policiers. Tant de temps perdu et d’angoisse pour de simples papiers. Même si ça s’est bien terminé, par la régularisation puis la naturalisation, je sens que la blessure est toujours vive, celle de l’humiliation à devoir sans cesse justifier de son existence ici et maintenant. Alors on a fait des gâteaux pour adoucir les vieilles plaies. Plein de sablés que Fatou a découpé en forme de cœur.
Suivre