Puiser dans ce que l’aube porte de rose l’espoir fugace d’une belle journée. Je traverse le jardin, remplis la mangeoire de graines et de cacahuètes. Des piafs sont là perchés qui m’attendent, tant il faut peu de routine pour domestiquer ces petits sauvages. De ce nourrissage hivernal, les oiseaux se rendent vite dépendants, eux si libres se mettent à avoir des horaires. À huit heures vingt j’entends pépier derrière la vitre comme murmure le public d’un théâtre avant le lever de rideau. Une dizaine de perruches vertes surveillent tranquillement leur territoire, dont quatre accrochées au fil à linge telles d’énormes pinces. Si elle font trop de raffut en se chamaillant, j’irai ratisser les dernières feuilles tombées au pied du cerisier pour imposer la dispersion. Matin frais et clair de janvier. Aujourd’hui c’est l’anniversaire de G. Le fils est parti à sa prépa, avec en lui des envies de philo et d’histoire. J’aurais peut-être des nouvelles du grand, le fils peintre. Espoir fugace de bonnes nouvelles, pourquoi pas.

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Thème : Overlay par Kaira.