Fatigue et découragement. Je crois le fils moins malade, reprendre main sur sa vie, mais il tombe de nouveau au fond du trou, un trou qu’il creuse, dont il a de plus en plus de mal à s’extraire. Après trois jours sans pouvoir travailler, à peine dormir, j’ai l’ impression d’être un hamster dans une roue de fonte tellement lourde à tourner, et pour rien: le fils veut creuser encore. Ce qu’il cherche, lui même ne le sait pas. Comment l’aider sans m’épuiser, sans me perdre moi-même. On me répète qu’il faut penser à moi, prendre du temps pour moi, etc. Ce sont des expressions amicales mais dépourvues d’effet comme de dire “essaie de dormir” à une insomniaque. Besoin au moins d’une coupure, même si ces coupures toujours brèves n’apportent pas le repos attendu, empoisonnées qu’elles sont par la culpabilité de l’abandon.
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