Hier, à Montmartre avec l’appareil photo. Quartier attirant repoussant. Séduit par sa situation de belvédère mais parce qu’il est lieu de mémoire, mémoire salie, effacée, piétinée, repoussant donc par la laideur de l’intention se manifestant dans la laideur de l’édifice. Mémoire impossible sur place elle est toute dans les livres, les photos d’époque, un peu au père Lachaise. Dans le métro un grand-père raconte à son petit-fils qu’il est déjà allé au “mur des fusillés”, il explique que c’est le mur “des fusillés de la guerre de 1870”. Brouillard, pluie grosse, une foule erre en aveugle autour de la butte dans l’approximation des guides. Ni les uns ni les autres nous ne savons ce que nous faisons là.
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