Le fils en prépa est reparti à 7h15 pour sa deuxième dissert en deux jours. Il aura passé cinq heures sur une question d’histoire hier après-midi, cinq heures ce matin pour la philo. La semaine prochaine, ça sera trois colles (il faut écrire khôlles sinon on ne fait pas partie du club) et une seule dissert (laxisme!). Il y a dans ce pays un goût immodéré pour le bourrage de crâne, associé à cet impératif d’en chier censé justifier peut-être les carrières protégées vers lesquelles on suppose que ces classes prépa mèneront les jeunes triés qui s’y pressent. J’espère que ce régime presse-citron ne finira pas par dégoûter un garçon curieux de tout, qui a envie de tout lire et de tout étudier. On n’a toujours pas compris l’enseignement de Rabelais et Montaigne ou plutôt on en prive les jeunes esprits de peur qu’ils deviennent un peu trop affranchis.
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